| Dossier |
Coaching : le choix gagnant
Le développement du coaching
dans les PME-TPE
Depuis plus de 20 ans, le coaching sous ses différentes
formes est largement utilisé par les grandes entreprises.
Cette pratique s’est progressivement diffusée dans
les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et dans de
nombreuses entités publiques, collectivités locales et
territoriales. Plus récemment, le coaching a commencé
à se répandre dans le monde des PME et atteint même
des TPE. Pourquoi cet engouement ? Quels en sont les
bénéfices ?
C’est un fait : le coaching séduit de plus en plus de dirigeants de PME-TPE. Ces
entrepreneurs sont convaincus de l’efficacité de cet outil pour doper leur croissance et
bénéficier d’un retour sur investissement en termes financier et de bien-être collectif. Une
part significative de ces entreprises a intégré le coaching professionnel dans leurs pratiques
courantes. Ces derniers estiment qu’il est parfois utile de bénéficier d’un regard externe, de
changer certaines habitudes ou certitudes si l’on veut passer un cap et qu’il faut savoir faire
appel à un professionnel pour faciliter la conduite du changement.
Dans nos cultures latines, il est plus glorieux
d’échouer seul que de réussir accompagné
Ce qui freine les autres ? La méconnaissance apparait comme le premier frein. Le
processus et les modalités du coaching sont flous pour les décideurs des PME et TPE qui
s’interrogent : ce type d’accompagnement est-il adapté pour eux et pour leur entreprise ?
On relève également, parmi les freins, une dimension culturelle. Dans nos cultures latines,
il existe encore pour certains dirigeants une certaine réticence à se faire aider : il est bien
plus glorieux d’avoir échoué seul que d’avoir réussi en ayant été accompagné ! Cependant,
cette représentation est en train de voler en éclat avec l’arrivée des nouvelles générations
de dirigeants qui ont dépassé les schémas traditionnels du self-made-man et qui savent
que pour réussir il est important de savoir utiliser les bonnes ressources à certains moments.
Autre catégorie de freins : la législation et les coûts. Le coaching n’entrait pas jusqu’à
présent dans le budget formation. Avec un montant moyen du coaching en PME situé
entre 4 500 et 8 000 euros, cet investissement apparaissait trop coûteux à certains. Mais
dans ce domaine aussi, les choses bougent. Depuis la réforme de mars 2014 relative à la
formation professionnelle, les entreprises ont beaucoup plus de latitude dans le choix des
actions qu’elles souhaitent mettre en œuvre.
Prendre du recul, mieux gérer son
temps, développer son leadership...
Parmi les entreprises qui ont franchi le pas, on trouve aussi des
sociétés dirigées par des humanistes convaincus misant sur le
capital humain mais aussi des structures familiales. Ces dernières,
au sein desquelles l’affectif prime, sont aux prises avec des
problèmes humains parfois inextricables, générant de la souffrance
chez les encadrants. Plus récemment, avec la multiplication des
affaires de harcèlement réelles ou supposées, les entreprises
voient dans le coaching un moyen de s’en sortir par le haut.
Le coaching apparait aussi comme une réponse à un besoin
émanant du management de direction. Ayant accompagné avec
loyauté et efficacité la croissance de l’entreprise, des responsables
de service se voient confier des responsabilités de direction,
alors que la gouvernance était jusqu’alors l’affaire du patron.
Le coaching va alors permettre à ces cadres de prioriser leurs
activités et de déléguer. Ils pourront alors exercer efficacement
leur nouvelle mission de management et participer aux décisions
de fonctionnement du collectif. Ils vont - aussi grâce au coaching -
travailler leur capacité à prendre du recul, développer leur
leadership et faire évoluer leur identité managériale.
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